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– Philippe Bardet célèbre son 40ème millésime –

 

Nous y sommes. Voilà 40 ans que Philippe Bardet a repris l’exploitation familiale, et a développé le vignoble dans un objectif d’innovation technologique et environnementale. Pour fêter ce millésime d’émeraude, les vignobles Bardet ont réalisé une petite interview de Philippe, pour honorer la culture du vignoble et raconter quelques faits de sa petite histoire.

 

Bonjour Philippe, merci de nous donner de votre temps pour raconter votre histoire. 40 ans, 40 récoltes, ça se célèbre non ?
Tout d’abord, avez-vous quelques mots pour nous présenter ce millésime 2019 ?

Philippe : Eh bien, ce millésime 2019 provient d’une année viticole particulière. Certains doutent encore des changements climatiques, mais certainement pas les vignerons de Saint-Emilion : après une gelée printanière très tardive, la plus tardive de ma carrière, une légère canicule très précoce a préparé la vigne aux sécheresses d’août et de septembre. Une fois de plus, l’agro-écologie mise en œuvre dans notre domaine a montré son efficacité. Ce mode de conduite, dont les deux piliers sont l’observation et la frugalité, a permis d’aider la vigne à résister à ces conditions climatiques extrêmes.
Ce pilotage précis du vignoble nous a permis d’élaborer des vins équilibrés et colorés, mais aussi soyeux et élégants.

 

40 ans d’exploitation viticole, 40 vendanges, qu’est-ce que ça fait ? Racontez-nous vos impressions.

Philippe : 40 ans en tant que vigneron indépendant à mon compte, certes. Mais ma toute première récolte en tant que stagiaire remonte en 1976, une année elle aussi particulière : une sécheresse bien plus sévère nous avait contraint à vendanger très tôt, car à l’époque, l’agro-écologie n’était enseignée que par quelques professeurs d’agronomie précurseurs et elle n’était pas du tout la règle dans les vignobles.
Je suis très fier d’avoir participé activement à ce changement profond de la viticulture Bordelaise. Nous sommes passés de la puissance de la technologie et de la chimie à la compréhension des écosystèmes et du vivant. Pour faire une analogie compréhensible par tous : c’est évoluer d’homme-orchestre à chef d’orchestre. Nous ne sommes plus dans le même monde.

 

Un fait marquant dans l’histoire du vignoble?

Philippe : C’était en 1986, lorsque j’ai obtenu le premier résultat concret des méthodes que notre professeure de viticulture, Colette Navare, nous avait appris lorsque j’étais étudiant.
A l’époque ce concept scientifique ne s’appelait pas agro-écologie mais lutte intégrée.
Nous avions collectivement un problème avec les araignées rouges, et aucun pesticide n’arrivait à faire baisser les populations de ce parasite. La solution était finalement très simple : il suffisait de laisser vivre les prédateurs de ces parasites pour résoudre le problème.
C’est ce qui a été fait concrètement : une diminution du nombre d’épandages et surtout l’utilisation de produits moins nocifs. Résultat : dès le début des années 90 le problème des araignées parasites fut réglé en France aussi bien pour les vergers que sur la vigne : « les araignées gentilles mangent les araignées méchantes ». Depuis, ce concept a été généralisé. Ces dernières années, l’agro-écologie s’est développée rapidement grâce à la mise au point de nouvelles solutions de bio-régulation et la découverte de produit de bio-contrôle.

 

Parlez-nous d’un souvenir mémorable de vendange?

Philippe : C’était en 2009. Comme tous les ans, les premiers jours de récolte sont particuliers : nous découvrons le goût des baies !
Depuis plus de 10 ans, nous consacrions ces premières journées à apprécier la qualité des baies pour affiner le réglage de notre machine de nettoyage et de tri automatique de la vendange. Observant visuellement et dégustant méticuleusement tous les lots de baies, nous découvrons alors que les petites baies ont un goût très diffèrent et souvent préféré.
Je prends contact avec l’artisan chaudronnier avec lequel nous avions mis au point et breveté la tribaie, et très rapidement une calibreuse est imaginée, puis un prototype manuel est fabriqué. Après quelques essais concluants, nous décidons donc de construire une machine automatique qui fonctionne toujours parfaitement.

 

Avez-vous une cuvée préférée ?

Philippe : Indépendamment que 1989 soit l’année de naissance d’un de mes enfants, c ‘est une année très intéressante à plusieurs titres.
Petite récolte pour une année très ensoleillée et sans excès donnant des vins très équilibrés, très parfumés et qui ont parfaitement vieillis, mais surtout c’était la première année où nous avons constaté que sur les plants témoins non traités il y avait très peu de maladie.
Depuis, nous savons que nous pouvons récolter certaines années, des raisins sains, sans pesticides, grâce aux progrès de l’agro-écologie, et nous arrivons maintenant à contrôler toutes les maladies. Même le mildiou qui est très virulent à Bordeaux est maintenu en dessous du seuil de nuisibilité avec des produits peu préoccupants (naturels ou non classés)

 

Pour terminer, souhaitez-vous transmettre un message particulier aux futures générations ?

Philippe : Je dirai que l‘innovation frugale est la seule voie pour accompagner l’évolution de l’humanité tout en préservant les écosystèmes et les ressources naturelles.

 

“Merci beaucoup”

– Fin de l’interview –

 

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